ChĂšre tatie, il y a quelques annĂ©es qui pour moi Ă©taient encore hier, tu as dĂ©barquĂ© du pays Doryphore pour proposer dans mon quartier de dĂ©licieux burgers de qualitĂ© dont lâorigine des ingrĂ©dients, lâoriginalitĂ© de tes recettes en Ă©taient lâapanage. Puis, au fil du temps, ton troquet proposant des frites de pommes de terre fraĂźches et steaks hachĂ©s sur place sâest Ă©tiolĂ© en voulant courser le gĂ©ant du steak smashĂ© Ă grand coup dâoffre de franchise, ce mĂȘme gĂ©ant que ton originalitĂ© et tes promesses de dĂ©licieux mets dâun revers de la main voulait balayer⊠lâhystero de la frite sans mayo saveur raclette ce soir tu te souviens⊠câĂ©tait moi ! Comment as-tu pu te transformer en tout ce contre quoi tu luttais et faisait de ta florissante petite entreprise une rĂ©fĂ©rence en la matiĂšre au point de dĂ©trĂŽner les anciens installĂ©s (Edmond, etc.)⊠sans autre prĂ©tention que dâoffrir des burgers de bonne facture ? Trois commandes que pour maĂźtriser ton coĂ»t moyen et tes charges pour toujours plus engranger tu oublies la moitiĂ© de la commande grassement facturĂ©e. Le remboursement des frais de livraison parce que jâai dĂ» me dĂ©placer pour quĂ©mander mes articles au lieu dâaccepter ton prĂ©sent dâun dessert qui coĂ»te sĂ»rement beaucoup plus cher que ma course, en as-tu seulement compris la substantifique moelle, le sens ? Que dalle ! Et passe-moi lâexpression car tu es bien trop occupĂ©e Ă rentabiliser ton affaire avec ton modĂšle bancal de management Ă lâamĂ©ricaine avec trois salariĂ©s qui Ă©touffent coincĂ©s entre un comptoir de troquet et une friteuse alors quâils devraient ĂȘtre six pour faire face au volume de commandes⊠qui donc sous la pression oublient dâen remettre la moitiĂ© aux livreurs, qui eux-mĂȘmes perdent du temps donc de lâargent Ă attendre dehors interminablement. Si ce nâest pas une volontĂ© de faire « «marron » jusquâaux clients qui tâestimaient pour faire des Ă©conomies de bouts de chandelles dĂ©guisĂ©s, comment lâinterprĂ©ter ??? Je te laisse mĂ©diter sur le sens du remboursement de ma livraison, puisque jâai dĂ» me dĂ©placer plutĂŽt que dâaccepter un prĂ©sent plus onĂ©reux pour me faire fermer mon caquet et ainsi refaire ultĂ©rieurement une commande en partant pas trop fĂąchĂ©e, pour constater que mon aventure nâaura Ă©tĂ© quâun pavĂ© dans la mare⊠pour que tout demeure et surtout, des conditions de travail de tes salariĂ©s jusquâĂ lâesbroufe du steak frais hachĂ© maison, des frites fraĂźches et du pain fait sur place, rien ne changeâŠ